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« Motiver n'est pas rechercher la satisfaction à tout prix. L'insatisfaction est un moteur qui pousse à l'action dans la mesure où les personnes croient pouvoir atteindre leurs buts et donc réduire cette tension ».

« Motiver le groupe de travail est plus porteur que de se centrer sur les personnes individuellement. Susciter une dynamique de groupe en définissant des objectifs et des valeurs en commun, des critères d'évaluation, mais aussi des stimulants connus de tous : voici une pratique qui se révèle féconde »

« Motiver, c'est permettre à ses interlocuteurs d'exercer leur pouvoir. Dès lors que l'on reconnaît l'insuffisance de l'autorité butant sur l'impossibilité logique et psychologique du « soyez motivés », il est possible de s'engager sur la voie ouverte par l'analyse stratégique à la suite de Michel Crozier. Chaque acteur dispose d'une zone de liberté qu'il va occuper en fonction de ses intérêts et de sa logique. Dans l'action quotidienne, il utilise son pouvoir pour faire avancer ses objectifs, et il rencontre les autres acteurs à l'intérieur de ce jeu de pouvoir .

Motiver devient ainsi: reconnaître le pouvoir des autres parties et négocier des modalités d'action acceptables par elles. Cette négociation est le plus souvent implicite au gré des rencontres. Dans cette perspective, motiver sera aussi permettre à l'autre de prendre du pouvoir [par exemple en se formant ou en adoptant une règle du jeu commune permettant au collaborateur de refuser une mission] »